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Conakry : la Coalition Nationale Guinéenne pour l’Éducation Pour Tous lance le projet de renforcement de la collaboration entre le gouvernement et la société civile

La Coalition Nationale Guinéenne pour l’Éducation Pour Tous (CNG/EPT) a procédé au lancement de son projet intitulé « renforcement de la collaboration dans le secteur de l’éducation entre le gouvernement et la société civile ». La démarche vise à améliorer l’allocation optimale et l’utilisation efficace des ressources dans les préfectures ciblées notamment dans les zones minières, loin des clichés de la société. A cette cérémonie de lancement est couplé l’atelier d’harmonisation de 3 jours entre ses membres et les cadres des Bureaux de stratégie et de développement (BSD) des trois ministères en charge de l’Éducation  et de la formation sur les questions budgétaires dans le secteur de l’éducation et les outils de suivi. La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs acteurs de la société civile, des autorités  administratives de l’éducation et des partenaires techniques et financiers actifs en éducation , a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ce projet ambitieux, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD) va s’étendre sur deux (2) ans dans vingt (20) localités dont quatorze (14) préfectures et six (6) communes de Conakry.

Mme Camara Fatoumata Dabo, présidente du Conseil d’Administration de la CNG/EPT, a souligné l’importance de la collaboration entre les différents acteurs du système éducatif.

<<Ce projet est financé à hauteur de 264 000 dollars, dont 240 000 dollars destinés à la coalition pour la mise en œuvre des activités et 24 000 dollars pour le suivi externe effectué par le bailleur lui-même. Le projet concerne 20 localités dans des zones impactées par les mines.

Avant de lancer le projet, nous avons formé notre équipe sur les questions budgétaires, afin de mieux comprendre le cycle et la nomenclature budgétaires ainsi que les techniques d’élaboration du cadre de dépenses à moyen terme. Cela nous permet de mieux appréhender le processus de budgétisation du Ministère de l’Economie et des Finances et du Budget, en lien avec le système éducatif. L’objectif est d’accompagner les structures locales pour identifier leurs besoins et pour que la budgétisation sectorielle puisse en tenir compte. Nous souhaitons travailler en synergie avec l’État, non pas en tant que contrôleurs, mais comme partenaires, pour contribuer à la transformation du système éducatif en Guinée.>>, a-t-elle fait savoir.

De son côté, Hassimiou Diallo, Chargé du suivi du Fonds commun de l’Éducation pour l’Agence Française de Développement (AFD), a affirmé l’importance de la collaboration entre la société civile et le gouvernement pour assurer un accès équitable à l’éducation.

« Ce projet a pour but de faciliter la collaboration entre la société civile et le gouvernement pour coordonner leurs actions respectives. Pour soutenir cette initiative, l’AFD a écouté les besoins et objectifs de la Coalition Nationale Guinéenne pour l’Éducation pour Tous et, sur cette base, a rédigé une lettre de recommandation. Cela nous engage à garantir la qualité du projet et à s’assurer qu’il s’inscrit dans le programme décennal de l’éducation en Guinée (ProDEG), en lien avec les financements du FNUD. Madame la présidente a mentionné les enfants affectés par les activités minières, notamment les filles, pour qui, la scolarité est particulièrement précaire en raison des déplacements annuels de leurs familles. Ce sont toutes ces questions qui seront abordées par ce projet », a-t-il indiqué.

Pour sa part, Ibrahima Kalil Camara, secrétaire technique permanent de coordination et de pilotage du ProDEG, a mis en avant le rôle de la société civile dans la surveillance de l’allocation et de l’utilisation des ressources budgétaires au niveau local et indique que les élèves sont les principaux bénéficiaires.

« Ce projet est axé sur le renforcement de la collaboration entre le gouvernement et la société civile. Aujourd’hui, la société civile joue un rôle de veille citoyenne, surveillant les droits de la population et assurant qu’ils sont respectés dans tous les domaines. Ce projet s’inscrit dans cette mission, en se concentrant particulièrement sur la répartition des allocations budgétaires en faveur des structures éducatives locales. La Guinée s’est engagée à allouer 20 % des ressources de l’État au secteur de l’éducation d’ici la fin du plan sectoriel en cours. Les élèves sont les principaux bénéficiaires de ces fonds, et il est essentiel que ces allocations soient disponibles pour le système éducatif. La société civile joue un rôle clé dans le suivi de l’utilisation de ces fonds, en s’assurant qu’ils sont investis de manière judicieuse et efficiente. Nous voulons que la société civile puisse informer l’État sur l’utilisation de ces ressources par les structures éducatives locales. Comme l’État ne finance pas directement la société civile, celle-ci a cherché des financements pour mettre en œuvre ce projet, qui vise une meilleure maîtrise de la gestion fiduciaire dans le secteur éducatif, tant au niveau central que local. C’est une intervention de grande envergure, destinée à apporter des changements durables dans le système éducatif guinéen »,  a déclaré Ibrahima Kalil Camara.-